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mercredi 20 mars 2013

La Prière


                       LA PRIERE


Ce qu’est la prière


La prière est un dialogue avec Dieu par l’intermédiaire de Jésus Christ. « Nul ne vient au Père que par moi » dit Jésus (Jean 14. 6)

Fondement de la prière


Le fondement de la prière, c’est la relation du croyant avec Dieu, qui n’est autre que son Père. Cette relation est basée sur le baptême et sur la foi. Lors de notre baptême, Dieu dit à chacun de nous : « Tu es mon fils(ma fille), moi aujourd’hui je t’ai enfanté(e)» (Act 13.33).

En ce sens, la prière est considérée comme respiration pour le croyant. Il ne faut donc pas compter le nombre de prières à faire ni la position qu’il faut adopter (debout, assis, à genoux, yeux fermés ou ouverts, etc.) ni le lieu adéquat (salon, cuisine, dans la rue, dans l’avion, au travail, à l’école, etc.). On peut également prier à haute voix ou à voix basse ou à l’esprit selon la circonstance et selon l’envie.

La relation du croyant avec Dieu n’est autre qu’une prière. La foi est une vie de prière !

Est-il vraiment nécessaire de prier, puisque Dieu sait tout ?


Oui, cela est nécessaire, car :

·      Le dialogue approfondit la relation et entretient l’amour.
La prière est un bon signe de la relation qui existe entre Dieu et le croyant. On voit mal un enfant ne jamais adresser la parole à ses parents, de même on voit mal un croyant ne jamais adresser la parole à son Dieu.

·      Avec la prière, Dieu peut changer d’avis (Gen 8. 20-22). Tout peut arriver quand on prie. Aie confiance en Dieu ! Il est notre Père !

La prière est un acte de confiance


On peut tout dire à Dieu. On peut :

·    Demander ce que l’on veut
·    Avouer nos faiblesses, nos péchés
·    Le remercier pour ses bienfaits
·    L’adorer
·    Crier une révolte
·    Lui confier un secret
·    Etc.

Dans tous les cas, le croyant est appelé à faire confiance au Seigneur et à son amour. Le premier ennemi du croyant quand il prie, c’est le doute. Le tentateur ou le diable cherche toujours à insinuer le doute dans le cœur du croyant sur son identité en tant que fils de Dieu et sur l’amour de Dieu pour lui. Il veut que le croyant coupe sa relation de confiance à son Père.

Il y a différentes formes de non-confiance en Dieu que le diable évoque et qui poussent le croyant à le faire : mettre Dieu à l’épreuve en le forçant à faire des miracles (Luc 4. 3), considérer Dieu comme inutile et impuissant, faire du chantage à l’amour de Dieu (Luc 4. 9-10), renoncer à la Parole de Dieu (Gen 3. 1-5), se passer de Dieu comme s’il n’existait pas, se tourner sur soi-même (Gen 11. 1-9)

Avoir confiance en Dieu signifie considérer Dieu comme source et fondement de notre existence! Avoir confiance en Dieu signifie avoir la ferme conviction que Dieu a le savoir et le pouvoir d’accomplir ce qu’il dit. La vraie foi sait le vrai Dieu !

La prière vient du cœur


   Elle n’est pas à apprendre. Qu’est-ce tu as vraiment dans ton cœur ? De la peur ? Appelle au secours ; tu es dans le besoin? Demande ce qu’il te faut ; tu viens de faire quelque chose contre sa volonté ? Demande pardon ; tu es dans le doute ? Demande sa lumière ; tu es dans la joie ? Dis merci ; tu as un problème ? Remets tout entre ses mains ; tu as une urgence ? Il est toujours à côté de toi. Tu as….. ou tu es…. ? Il est vivant et t’écoute avec amour! 
Ce n’est pas parce que tu fais un long discours bien structuré que Dieu t’écoute. Même un simple soupir est aussi une prière !

La prière et le silence

Il y a d’abord le silence que l’on doit faire pour écouter Dieu.

En Deutéronome 27. 9, Moïse dit au peuple d’Israël après le don de la Loi : « Fais silence, écoute Israël ! Aujourd’hui, le Seigneur ton Dieu t’a fait devenir un peuple pour lui. Tu écouteras la voix du Seigneur ton Dieu ; mettras en pratique ses commandements et ses lois, que je te donne aujourd’hui ».
En faisant silence, nous permettons à Dieu de communiquer avec nous. Le silence laisse la possibilité au Seigneur de parler.

Ensuite, il y a le silence de Dieu.

Dans Psaumes 83.1, le psalmiste dit « O Dieu, sors de ton silence ; Dieu ne reste pas inerte et muet » Plus loin, le psalmiste décrit ainsi le silence de Dieu : « si le Seigneur
ne m’avait pas secouru, le silence serait devenu bientôt ma demeure »(Ps 94. 17)
Le silence de Dieu est une communication en soi. Il établit une « communication » entre Dieu et le croyant. Il permet au croyant de se construire sa compréhension personnelle sous le guide du Saint Esprit.

Dieu répond toujours à nos prières


Quand on appelle Dieu, il répond toujours soit par Oui soit par Non ou Autrement soit par Plus tard.

Si la réponse est oui, cela veut dire que notre prière est exaucée, le problème n’aura pas lieu. Ce qui soulève beaucoup de questions c’est quand la réponse est « non » ou « autrement » : Est-ce qu’il m’a entendu ? Est-ce qu’il m’aime ? Est-ce qu’il me connaît ? etc.

Dans II Cor 12. 9, trois fois, l’apôtre Paul a prié le Seigneur d’éloigner de lui une écharde dans la chair, un ange de Satan. Mais la réponse du Seigneur est ceci : « Ma grâce te suffit, car ma puissance s’accomplit dans la faiblesse».

Un père qui aime ses enfants n’accorde pas à ceux-ci tout ce qui est mauvais et dangereux pour eux même s’ils le demandent.
« Dieu connaît les projets qu’il a formés sur vous, projets de paix et non de malheur, afin de vous donner un avenir et de l’espérance » (Jér 29. 11).

Le « Plus tard » fait également partie de la réponse de Dieu. Il faut attendre mais jusqu’à quand ? Il faut de la patience et surtout de la confiance au Père qui veille sur ses enfants de jour comme de nuit.

Prière et action se complètent 


La foi doit être au centre de la prière et de l’action. L’apôtre Paul dit aux Ephésiens 2. 8- 10 « Car c’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. Ce n’est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie. Car nous sommes son ouvrage, ayant été créés en Jésus Christ pour de bonnes œuvres que Dieu a préparées d’avance, afin que nous les pratiquions.»

Les bonnes œuvres dont Paul parle ici ne sont que nos travaux quotidiens : que l’on soit professeur, agriculteur ou conducteur de train, etc., on le fait en tant qu’enfant de Dieu. Ces bonnes œuvres sont ainsi des conséquences de la foi.

En d’autres termes, la prière doit amener vers l’action et l’action doit être nourrie par la prière.

Prière individuelle et prière en commun se complètent


Comme la prière est fondée sur la relation entre Dieu et le croyant et la foi chrétienne se vit en communauté, la prière en commun (en famille, en groupe, en paroisse) devient hypocrite sans prière individuelle et la prière individuelle risque de tourner à vide sans prière en commun.

  Par ailleurs, quand on prie devant l’assemblée et pour l’assemblée, certains disent souvent « je ne sais pas prier », alors que d’autres essaient de faire savoir qu’ils sont les meilleurs dans cette matière.

  En tout cas, la prière reste prière. On dialogue toujours avec Dieu. Il faut être sincère avec Dieu et avec soi-même !


La prière nous libère de la dette



Effectivement, cette libération est fondée sur l’acte de salut de Jésus Christ sur la Croix.

En tant que « créature nouvelle » (II Cor 5. 17), Paul dit dans Rom 8 .12 : « Nous avons une dette». Mais quelle dette ? Et envers qui ? Et il continue au chapitre 13. 8 « N’ayez aucune dette envers qui que ce soit, sinon celle de vous aimer les uns les autres »

Nous arrivons maintenant au cœur de notre sujet qui est la prière. Pour ceux qui sont en Christ, la nourriture, l’air, la santé, le travail, les vêtements, etc. ne sont pas considérés comme des dettes. Jésus Christ lui a tout payé sur la Croix. Tout ce que le croyant fait ou mange ou reçoit au nom de Jésus
(Col 3. 17) n’est plus considéré comme une dette mais comme un don que Dieu donne à ses enfants gratuitement.

C’est ainsi qu’on remercie Dieu pour ses bienfaits et pour ses dons chaque fois qu’on prie, surtout pour ce que Jésus a fait pour nous sur la Croix. Ce que le croyant oublie souvent pourtant, c’est le fondement de sa foi et de sa libération !

Par contre, ceux qui ne croient pas en Jésus Christ ont des dettes qu’ils doivent payer. La conséquence de ce non-payement, c’est la mort éternelle.

Modèle de prière: Le Notre Père


Dans Mat 6. 9-13, on trouve le « Notre Père », modèle de prière que Jésus Christ nous a enseigné. Cette prière nous conduit à penser et à nous engager d’abord pour la cause du Seigneur. Ensuite, elle nous enseigne également à penser aussi bien à nos prochains qu’à nos ennemis et de les remettre entre les mains et la bénédiction de Dieu avant que nous ne demandions au Père nos besoins matériels et spirituels. Le « Notre Père » nous dépouille de tout égoïsme !

Signification de « Amen »


Amen est un mot hébreu qui signifie : « Je fais confiance en toi mon Dieu et mon Roi ». Il ne faut pas mentir ! Si tu n’as pas confiance en Dieu, il ne faut pas prononcer le mot « Amen ». Alors, pourquoi ne pourrions-nous pas insérer dans nos prières la demande de confiance en Lui avant de la finir par « Amen »?



Pasteur Naina ANDRIALAMPISON